Rétro-documentation à grande échelle avec l’IA générative : retour sur le Salon Data/IA 2025
Avis d'experts
07 octobre 2025
En septembre, la Cité des Congrès de Nantes a accueilli l’édition 2025 du Salon de la Data et de l’IA. Cet événement confirme que la donnée n’est plus un sujet technique réservé aux spécialistes, mais un véritable levier stratégique pour toutes les organisations, publiques comme privées.
Les conférences et ateliers ont mis en lumière les enjeux actuels :
- Gouverner et sécuriser la donnée dans un contexte de régulation européenne de plus en plus exigeant.
- Déployer des usages concrets d’IA pour répondre aux besoins métiers.
- Concilier innovation technologique et responsabilité numérique, en intégrant éthique, transparence et durabilité.
Derrière chaque cas d’usage, la même préoccupation : créer de la valeur sans oublier l’éthique, la transparence et la durabilité. Ce qui ressort, c’est l’accélération de la maturité. Certaines organisations avancent vite, quand d’autres peinent encore à structurer leur patrimoine de données. Mais toutes partagent le même constat : l’IA générative et la donnée de qualité sont les conditions requises pour des cas d’usages pertinents.
Rétro-documentation à grande échelle grâce à l’IA générative
Lors du salon, nous avons animé un atelier REX sur la rétro-documentation de 500 applications legacy pour l’un de nos clients. Les challenges étaient multiples :
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Code source « exotique » sous la forme d’application Excel.
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Code de qualité très variable, avec jusqu’à 80% de “code mort” obscurcissant toute tentative d’analyse fonctionnelle
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Grande quantité de données sensibles contenues dans ces applications exigent que tous les traitements soient conduits localement, en dehors du cloud.
Durant notre atelier, nous sommes revenus sur une méthodologie projet que nous mettons régulièrement en place chez nos clients (cadrage, prototypage, go/no-go et passage à l’échelle), ainsi que sur les détails techniques de notre solution. Fort de notre partenariat avec Apple, nous avons pu exploiter les impressionnantes capacités des MacBook Pro en termes d’IA Gen locale. C’est sur cette machine que l’ensemble des développements ont eu lieu, du prototype à la production. Nous nous sommes appuyés sur un environnement F/OSS riches (LM Studio, Pan Doc, Huggingface, Mistral, Gemma, …) pour construire un flux d’analyse agentique complet et performant, permettant de rédiger un rapport détaillé en quelques heures seulement, de 15 à 25 pages selon les applications. Selon les utilisateurs pilotes, jusqu’à 75 % de la charge de travail initiale est automatisée, représentant un gain de plusieurs jours par application, multiplié par 500.
L’exercice a fait salle comble (80 participants, malgré le créneau en fin de journée) et a suscité de nombreuses questions, tant techniques que stratégiques : comment évaluer la qualité et la robustesse des résultats, quels indicateurs utiliser, jusqu’où peut-on généraliser l’approche ? Les échanges ont montré l’intérêt fort pour des solutions concrètes et pragmatiques, capables d’adresser des environnements hétérogènes (nous avons effectivement mené ce genre de missions sur de nombreuses plateformes : R5K, COBOL, AS/400, et bien d’autres). Le message clé est clair : oui, il est possible d’exploiter l’IA pour documenter et valoriser le patrimoine applicatif existant, dès aujourd’hui.
Construire des architectures robustes et responsables
Au-delà des démonstrations techniques, ce salon a offert un panorama des tendances et des retours d’expérience concrets. Il montre qu’il est possible de bâtir des architectures modulables, performantes et responsables, en conciliant innovation technologique et gouvernance rigoureuse.
La donnée n’est plus seulement un actif : elle est une responsabilité partagée. Et c’est en croisant expertise technologique, gouvernance rigoureuse et sens de l’impact que nous pouvons construire dès aujourd’hui ensemble les solutions de demain.
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